Essai en vol du Max Holste MH-1521 Broussard


Décollage

Pour le décollage, les sièges sont abaissés, les volets descendus de 15°, la manette du mélange poussée sur plein riche, puis la manette de gaz poussée jusqu'à ce que la pression d'admission se stabilise à 125 pièzes, l'hélice tournant à 2300 tours. Le bruit est fort malgré les écouteurs de l'intercom, et les vibrations sensibles, quoique tout à fait normales avec ce type de moteur. La sonnerie de clairon provoquée par l'hélice au petit pas et à plein régime, stridente au dehors, n'est pas du tout perçue à l'intérieur de l'avion.

Le "Broussard" s'en va bien droit parce que le souffle de l'hélice passe entre les dérives (3). Le manuel dit de pousser légèrement le manche en avant afin de soulever la queue de l'avion. Pour moi, il faut pousser franchement vers l'avant....Surprise, l'effort est très sensiblement plus important qu'au sol. A 65 nœuds (120 km/h), le "Broussard" décolle de lui-même. Par vent nul, sa course sur la piste est assez longue. Par bon vent de face, s'il est léger, il s'envole à 50 nœuds (92 km/h). Par vent de travers, attention ! Il s'oriente dans le lit du vent en un rien de temps et quitte la piste. Toutefois, ses gouvernes sont déjà assez efficaces pour arrêter cet effet de girouette, même lorsqu'il est bien amorcé.

Une fois en l'air, l'avion est mis en palier -c'est le palier d'accélération-, le régime est réduit à 117 pièzes à la pression d'admission et 2200 tours/min. La montée commence à 105 Pz et 2000 tours/min, mais est moins fringante que les 1000 pieds/minute annoncés par le manuel de vol. A 300 pieds, la pompe électrique est coupée (4). La rentrée des volets provoque un fort couple piqueur, facile à compenser, certes, mais avec un effort qui incite à prendre sans tarder le manche de la main gauche pour plonger la droite au pied du siège où se trouve la roue du compensateur de profondeur (5).


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